mardi 12 juillet 2016

Interview de Mariam Mohamed Mahmoud, parjuriste

Mariam Mohamed Mahmoud est une assistante sociale à l’Association Femmes Chefs des Familles depuis 2008 et est titulaire d’une maîtrise en économie. Elle a bénéficié de plusieurs formations notamment en Tunisie et au Maroc. Elle était en fonction dans cette organisation(AFCF) au siège central dans le quartier de Tevragh Zeina. Elle est affectée au centre d’écoute de l’organisation situé à Arafat après sa formation comme para-juriste  par le CONSORTIUM  ABA ROLI,  projet de renforcement des capacités de la société civile en Mauritanie. Mariam nous livre ses impressions sur sa mission au  quotidien et nous parle de ses différentes tâches au centre d’écoute d’ARAFAT.

Quelle évaluation faites-vous de votre formation comme para-juriste par le CONSORTIUM  ABA ROLI,  projet de renforcement des capacités de la société civile en Mauritanie ?
 
Mariam Mohamed Mahmoud : La formation que j'ai bénéficiée dans le cadre du CONSORTIUM, projet de renforcement des capacités de la société civile en Mauritanie, m’a été, personnellement, d’une très grande importance. Elle a été pour moi un complément d’informations et de connaissance pour ce que je faisais déjà dans mon organisation, mais aussi sur plusieurs autres plans.  J’ai pu m’améliorer dans le domaine de l’accueil et de l’accompagnement des victimes que nous   enregistrons dans notre centre.
Je comprends,  surtout désormais, la différence entre les cas des victimes relevant du code pénal ou du code civil. C’est une règle que je ne connaissais pas. Je pense être mieux outillée maintenant pour
utiliser le droit afin de servir les victimes.

Pouvez-vous nous parler de votre mission et taches au quotidien dans le cadre de ce projet ?
 
Mariam Mohamed Mahmoud : Après la formation dans le cadre du projet, je suis affectée au centre d’écoute de l’AFCF à  ARAFAT, un quartier Sud de la ville de Nouakchott. Nous avons enregistré plusieurs cas de violence. Les plus courantes ce sont les violences conjugales.  Pour chaque cas, nous établissons une fiche de suivi qui contient tous les renseignements concernant la victime, en allant de son identité à la nature de son problème, etc. Depuis le 28 mars, nous avons enregistré 31 victimes qui sont reparties comme suit : 26 cas de violences conjugales et 5 cas relevant de l’état civil. Nous avons pu régler les  5 cas liés à  l’état civil. Et les bénéficiaires ont pu faire les examens scolaires de fin d’années. Nous sommes, aujourd’hui envahis par les habitants du quartier qui ont des problèmes de l’état civil. Pour les 26 cas de violences conjugales, 6 cas sont pendants devant le Tribunal départemental d’ARAFAT, 6 autres cas ont été régler a l’amiable dans notre centre  et les 14 cas restant sont en instances dans notre centre d’écoute.